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Les Tours de Largoët



"De Gueules, aux deux tours maçonnées d'or crénelées de sables, au franc canton d'azur à dix besant d'or"


La paroisse bretonne d'Elven est mentionnée en 910. La forteresse quant à elle est mentionnée en 1020, le temps du premier seigneur d'Elven. Les premières implantantions en bois sur la terre de L'Argoët (ou Largouët ou encore Lasgouët) remontent vers l'an 900. Elle furent probablement édifiées par Derrien 1er, fils démembré du duc de Bretagne Alain le Grand, vainqueurt des Normands à Questembert en 907.

Le fief de Largoët appartient ensuite au seigneur de Chateaugiron puis, au XIIIème siècle, aux Malestroit.

Le donjon octogonal verra le jour sous le règne du duc Jean III de Montfort, à la fin du XIV siècle. Situé dans un vallon, la tour irrégulière deviendra ainsi le plus haut donjon de France avec ses cinq étages à plus de 45 m au-dessus du sol. Le sommet domine de 57 m le fond de la douve. Ses murs ont une épaisseur variant de 6 à 9 m. Sa terrasse dotée de mâchicoulis offre un panorama exceptionnel sur le Golfe du Morbihan. Sa construction s'achèvera sous le règne de Jean IV de Rieux, maréchal de Bretagne, conseiller du duc François II et tuteur de sa fille Anne de Bretagne, seigneur de Largoët par son mariage avec Françoise Raguenel, dame de Malestroit, en 1461.

Le sire de Rieux se révélera être un grand constructeur à travers l'entretien des défenses de ses châteaux au sein du réseau fortifié breton notamment.

Largoët servira de modèle au château gallois de Raglan.

Son gendre Jean Raguenel fera construire au XVe siècle la petite tour ronde à trois étages, flanquée d'un laternon (remaniée au début du XXe siècle pour servir de pavillon de chasse), avec des vastes salles hexagonaes et d'imposantes cheminées. >La famille des Rieux disposant ensuite du domaine aposera ses armes visibles au-dessus de la porte d'entrée.

Le duc Henri de Richmond, héritier des Tudor, y fut enfermé pour avoir comploté contre la couronne d'Angleterre, au cours de la Guerre des Deux Roses, de 1474 à 1476. De retour dans son pays en 1485, après la mort de Richard III, il devint roi sous le nom d'Henri VII.

Pendant la Guerre de Succession de Bretagne, la forteresse fit l'objet de combats farouches entre les partisans de Montfort et ceux de Blois. Quand les troupes du roi de France, Charles VII, envahirent le Bretagne en 1488, toutes les places fortes du maréchal, y compris celle de l'Argoët, furent ravagées incendiées, rasées et démantelés en 1490. Largoët fut restauré grâce à l'aide reconnaissante d'Anne de Bretagne.

Au fil des successions, le fief connu de nombreux propriétaires dont Nicolas Fouquet, en 1656, surintendant du roi Louis XIV. En 1686, sa veuve s'en sépare.

Le château est acheté par Michel de Trémeurec, conseiller au Parlement de Bretagne, pour rester dans la même famille.

A partir du XVIIe siècle, le château tombe en ruine et servira probablement de refuge aux Chouans de Cadoudal après la Révolution.

En 1859, Prosper Mérimée, alors inspecteur des Monuments Historiques s'inquiète de l'état de délabrement dans laquel se trouvait le donjon. Il devient classé monument historique en 1862

L'écrivain Octave Feuillet trouve dans ce "colossal féodal" un décor romantique pour son "roman d'un jeune homme pauvre" (1858), le plus populaire de ses ouvrages.


A partir des années 1970, les ruines seront mises en valeur grâce au cinéma (Lancelot du lac, Chouans et Le Monocle Noir) ainsi que par les spectacles pyrotechniques sur les légendes arthuriennes. Les tours bénéficient aujourd'hui de quelques rénovations partielles.

La visite :

Avant d'atteindre la forteresse, les visiteurs passent devant la maison du gardien dite "La Porterie", à l'entrée du parc de 187 ha. Cet ancien pavillon de chasse est décoré d'étonnantes sculptures représentant des lapins. Après quelques minutes de marche au milieu du bois surgissent les tours de Largoët.

Notez les ruines d'une ferme et d'une chapelle à gauche des ruines. Franchissez un pont en bois au niveau du pont levis, au dessus de douves asséchées, profondes en certains endroits de 13 m. Entrez dans le châtelet d'entrée fortifié au XVe siècle, adossé à la première porte d'entrée fortifiée du XIIIe siècle. A cette endroit se trouverait l'entrée d'un souterrain débouchant à 3 km de là au coeur du village d'Elven.

A côté du donjon se dresse une tour du XVe siècle. plus petite flanquée d'un lanternon et remaniée pour servir de pavillon de chasse. Remarquez les courtines à demi-ruinées du XIIIe siècle, le grand escalier. Le Château de Largoët possède une tour maîtresse aux qualités architecturales exceptionnelles, parfait exemple de tour-résidence : chambre de parement et privatives, garde-robes, chapelle, oratoires et latrines.

N'oubliez pas avant de de vous promener le long de la digue de l'étang afin de contempler les tours se reflétant dans l'eau, au milieu de la forêt.

NOLWENN
(Eric VASSE)
PROLOGUE :

Nolwen, n’aies point de peine
Si je pars ce jour
Délaisse ton cœur, ton amour


Nolwen, n’aies point de haine
Si on m’appelle
Pour combattre un ennemi


Nolwen, que je n’ai pas
Un ennemi de France
Conspirateur du Roi


Saches que loin de tes yeux
Je serai malheureux
Et loin de ton coeur
Attendrai l’heure


Des colombes bleutées
Des chemins argentés
Des demeures dorées
Ma bien aimée


Que les ailes du désir
Passent les océans
Protègent tes soupirs
Et notre enfant.


COMPLAINTE :

Le ciel se grisaille
L’espoir n’est plus qu’un brin de paille
Princesse se meurt
Et Prince sue de son labeur


Princesse alitée
Le jour ne peut plus se lever
Amours incertains
Egarés dans les tours d’Elven


Mais dans les ajoncs
Coeurs de soleil du Morbihan
Un coeur de Breton
Se sait Amour en tout temps


Prince fatigué
La mer les nuages sont déchaînés
La colère des dieux
De Nolwen embrume les yeux


Sommeil éternel
Pour ne plus voir la vérité
Enlace Nolwen
Et son amant las est blessé


Mais dans les ténèbres
La fureur des coeurs se déchaîne
Pour briser les chaînes
De la Morale et de la Haine
MISSIVES :

Est - ce pour moi le plus beau rêve
Qui ne s’est jamais réalisé
Est - ce au futur est - ce au passé
Qu’un jour un homme l’a épousée
C’est par ce frère, par ce cousin
Que me parvinrent ces papiers


Je suis las de guerroyer
Que j’envoie ces lettres d’amour
Aucune arme ne peut blesser
Mon coeur meurtri par ses atours
Et si mon corps ne le peut plus
Mon âme se rie du défendu


Elle traversera l’océan
Se mêlera à votre sang
Elle vous délivrera du Mal
De vos pensées, de vos carcans
Pour toujours vous s’rez ma Nolwen
Tu resteras celle que j’aime (bis)
METAMORPHOSE :

Nolwen, n’aies point de peine
Si mon âme s’envole
Délaisse mon corps
Si les flots de mon sang
Se tordent , se mêlent en t’enlaçant


Je me suis changé en oiseau
En Gwelan de feu, en Gwelan de mort
Mon âme a surgi des roseaux
Pour entrer dans tes yeux,
Pour effleurer ton corps


J’entends déjà la plainte
Stridente et maladive
La marche évolutive
Du chariot des défunts


Nolwen n’aies point de pleurs
Si à cette heure
S’arrête mon coeur
C’est d’avoir trop battu
La démesure
D’un Amour vaincu


Et je prierai tous les oiseaux
De laisser sur ta peau
Le doux parfum
Le rythme des vagues et des flots
Dans le gris du matin
Pour n’être qu’un


J’entends déjà la plainte
Stridente et maladive
La marche évolutive
Du chariot des défunts



Château de Largoët
56250 Elven

Tél.: 02.97.53.52.79

Propriétaire : Propriété privée
Le château est ouvert tous les jours :
- du 1er janvier au 12 novembre de 9h à 18h
Le château est fermé du 13 novembre au 31 décembre